Irène Grosjean

26 septembre
septembre
26
samedi
13h30 — 15h30
Que ton alimentation soit ta première médecine — Hippocrate
Conférence d’Irène Grosjean
17h
L’invisible chemin de Sarah Marcuse
« Alors que je devais rentrer au lycée à Épinal à la rentrée d’octobre, le dernier jour de l’année scolaire, maman est venue m’attendre à la sortie de l’école pour dire à la maîtresse qu’à la rentrée je n’irais pas à Épinal, mais que je resterais à l’école du village. Ce même après-midi, elle était allée voir le médecin qui lui avait dit: “repos absolu et suralimentation, Madame Kisel”. Et comme j’étais l’aînée de cinq enfants, il était normal que je reste avec maman pour l’aider au maximum.
Ma maîtresse a pleuré en disant “c’est pas juste, pas juste, pas elle, pas elle…” Et c’était parti, je ne continuerais pas mes études et resterais à la maison pour faire la cuisine, le ménage, la lessive (on n’avait pas de machine à laver). Et très rapidement, maman qui était “bien nourrie” et qui n’allait que très rarement à selles, allait de moins en moins bien. Et le médecin passait tous les deux jours, allait d’abord à la cuisine goûter mes préparations, s’arrêtait à la salle à manger pour écouter les informations et passait finalement dans la chambre de maman, faisait une nouvelle ordonnance et disait en partant qu’il fallait absolument qu’elle mange pour guérir…
Aussi, je faisais des cigarettes russes, des crémes anglaises, des gâteaux américains et tout ce que je pouvais inventer pour tenter de lui donner envie de manger… Ce qu’elle refusait de plus en plus puisque, constipée comme elle l’était, elle hurlait de douleurs chaque fois que j’avais réussi à la faire manger et il lui arrivait même de me barbouiller la figure avec ce que j’avais préparé qu’elle ne voulait pas manger. Alors je rentrais en pleurant dans ma cuisine, rappelais le médecin qui changeait l’ordonnance et la vie continua ainsi pendant presque quatre ans, où le jour du 15 aôut, papa ayant sorti la bascule pour peser les mirabelles qu’il cueillait à moitié, en profita pour peser maman qui pesait 25 kilos… Oui 25 kilos d’horribles souffrances qui l’accompagnèrent jusqu’au 16 septembre où elle nous quittait… Et cela n’était que le début de deux autres pertes d’êtres jeunes et chers où je me suis dit que si le Créateur existait, Il ne pouvait pas avoir voulu que ses créatures souffrent autant que je souffrais et voyais souffrir autour de moi. Non, non, non et non, il n’était pas possible de souffrir autant.
Et quand on cherche, on trouve et un jour par le plus grand des hasards, je rencontrai quelqu’un qui me dit qu’il y avait deux médecines, une de santé et une de maladie. Et il m’expliqua des choses pleines de bon sens, des choses qui me séduirent et à l’époque, j’avais une boutique de prêt à porter que j’adorais, mais à partir de là, mon mari qui avait tout compris, me dit de vendre ma boutique, car je n’en ferais plus rien et il avait raison, car j’avais découvert que la nature nous avait tout donné pour être en pleine santé, heureux et créatif, mais que nous n’avions rien compris et ne faisions que nous détruire de toutes les manières possibles…
Et ce fut le point de départ de ma, enfin de notre nouvelle vie qui n’allait pas être un coup de baguette magique, mais qui allait nous faire retrouver le bon sens. Celui de la vie et de tous ses bienfaits, pour lesquels la nature nous a tout donné, tout, tout et plus qu’il n’en faut pour faire de nous, non plus un être malheureux, malade, auto-destructeur et destructeur, mais un être heureux dans son cœur, dans sa tête et dans son corps. Un être co-créateur de l’univers pour notre plus grand bien et celui de tous. »